Les intruments de torture


- Carcan en bois en forme de violon : communément appelé "violon" il est composé de deux planches articulées présentant trois trous : un grand pour enserrer cou et tête, les deux autres plus petits pour les poignets. Il se déclinait en plusieurs versions, notamment celle avec deux "violons" attachés, appliquée aux femmes médisantes et querelleuses.

- Carcan métallique en forme de violon : il était destiné également à maintenir le cou et les poignets du justiciable condamné à une peine infamante. Portant l'instrument muni d'un grelot et promené à travers les rues de la cité, il ameutait les passants, attirant sur lui la risée et la honte !

- Ecrase-doigts : cet instrument servait peut-être déjà dans le cadre d'un procès inquisitoire, pour extorquer des aveux au présumé coupable de vol ou de violence ; peut-être aussi pour l'application en public d'une "peine légère" prononcée contre de tels individus malfaisants.

- Collier à pointes emmanché d'une longue perche : cet instrument servait essentiellement à attraper des personnes suspectées de quelque délit et devant passer en jugement ; il servait également au transfert des coupables violents ou présumés tels d'un lieu à l'autre.

- Flûte d'ignominie : ce semblant de flûte en bois, à collier métallique et système permettant d'enserrer les doigts, était appliqué aux mauvais musiciens, à ceux qui ne respectaient pas leur contrat, aux musiciens ivres ou querelleurs. Leurs doigts vissés sur l'instrument les faisaient geindre de douleur, bien en vue de la foule rassemblée.

- Ceinture métallique avec menottes (pilori) : attaché par cette ceinture fixée au mur de l'ancien hôtel de ville, avec menottes aux poignets, inséré dans son carcan et privé de liberté, le condamné exposé ainsi au public devenait la risée et le sujet de moquerie des passants.

Le village de Riquewihr