L'Hôtel de Klinglin

Un peu d'histoire !

L'hôtel dit de "Klinglin" est élevé sur un terrain municipal entre 1731 et 1736, sous la conduite de l'architecte Jean-Pierre Pflug. François-Joseph de Klinglin, prêteur royal, commanditaire du projet, recourt à la main d'œuvre municipale et réussit le tour de force de vendre l'hôtel à la ville de Strasbourg qui en avait donc supporté les frais. Ses malversations découvertes, il est arrêté le 25 février 1752 et incarcéré à la citadelle de Strasbourg où il mourra un an plus tard. La demeure devient hôtel de l'intendance d'Alsace jusqu'à la Révolution. De cette époque date l’aile de l’Intendance au Sud de la cour d’honneur rajoutée par Joseph Massol en 1758.

Suite aux Etats généraux, l’Assemblée constituante supprime les institutions de l’Ancien régime et crée les départements en 1790, dotés chacun d’un Conseil général. Celui du Bas-Rhin trouvera son siège tout naturellement dans l’ancienne Intendance. La création du Corps préfectoral par Bonaparte le 17 février 1800 permettra à l’Hôtel de s’affirmer comme la résidence principale du préfet.

Le 20 septembre 1870, lors du siège de Strasbourg, de nombreux bâtiments publics sont détruits par l’artillerie prussienne et l'hôtel de Klinglin, complètement incendié, n’échappe pas à la règle. Sous la direction de l’architecte de la ville, Jean Geoffroy Conrath (1824-1892) et Edouard Roederer (1838-1899), la bâtisse, dont il ne reste que les murs, est démontée et reconstruite pierre par pierre, retrouvant son aspect du XVIII° siècle. Les travaux d’aménagement intérieur se prolongèrent jusqu’en 1877, date de la première visite impériale à Strasbourg.

Par la suite, excepté l’ajout en 1941 de l’aile au Nord de la cour d’honneur par le gauleiter national-socialiste Robert Wagner, l’hôtel n’a pas fait l’objet de modifications majeures. Entre 1919 et 1939, puis de 1944 à nos jours, les préfets du Bas-Rhin occupent à nouveau l’hôtel, avec des compétences élargies à la région Alsace depuis 1964.

Sources :

- "L'Hôtel de Klinglin" - Le Verger Editeur (2000)

-  panneaux touristiques sur site

- Photos : (c) Joël Durand - 2010 à 2014

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