index
01-batterie_graf_spee
03-garnison_graf_spee
04-mobilisation_defaite
05-occupation
06-rationnement
07-collaboration
08-resistance
09-services_speciaux
10-combats_liberation
11-souvenirs_enfants

Le Mur de l'Atlantique


Par sa directive de guerre n° 40 du 23 mars 1942, Hitler donne un nouvel élan à la fortification linéaire. L’ensemble des côtes de l’ouest des territoires occupés doit être fortifié rapidement. L’importance du programme est telle que l’Organisation Todt et le Génie militaire vont se partager la tâche, en particulier pour les ouvrages modestes. Il s’agit en effet de protéger les côtes depuis le nord de la Norvège occupée à la frontière espagnole. Si certaines zones ne se prêtent pas à un hypothétique débarquement, d’autres, comme la Bretagne, sont des zones à fortifier en priorité.

Le Mur de l’Atlantique ou « Atlantikwall » a été construit par les Allemands du printemps 1942 au printemps 1944. Il mesure environ 4.000 km de long et compte près de 15.000 ouvrages bétonnés. Une telle ré

alisation en si peu de temps n’a été rendue possible que par une organisation méthodique et une standardisation rigoureuse des constructions. Les plans de chaque type de blockhaus, correspondant à une utilisation spécifique, sont compilés dans un registre des ouvrages défensifs. A chaque type de blockhaus sont associés différents jeux de plans : plans de coffrages, de ferraillage, de réseau de ventilation, d’électricité, etc. Mais aussi les quantités nécessaires de sable, ciment, gravier, acier, temps de main d’œuvre pour chaque opération… De même chaque équipement ou accessoire pouvant être installé à l’intérieur est codifié et standardisé : de la porte blindée à la bouche de ventilation.

------------------

"Je n’apprécie pas l’armée allemande, mais les manières des militaires m’impressionnent. Surtout ceux du RAD, le service du travail. Ils sont comme des scouts qui enterrent des lignes électriques et téléphoniques. En rebouchant, d’abord la terre jaune, ensuite la terre noire. Aucune trace de leur passage.

Le plus beau est de les voir défiler au pas cadencé pour aller travailler : leurs pelles à l’épaule, si bien nettoyées qu’elles brillent au soleil comme des petites cuillères en argent !".


Pauline Cabioch - Roscoff - Cultivatrice (1940-1944)